On oublie assez souvent que de nombreux courant de pensées ont façonné notre manière de voir le monde, les partis politiques n’en sont pas épargné, si le capitalisme ou même le communisme n’étaient que de simples simples thèses philosophiques au départ, elles furent pourtant politisées respectivement par les États-Unis et l ‘URSS à leur époque de développement.
Ces nombreux courants ont parfois été instrumentalisées, mais ont pu également évoluer au cours du temps, en effet, le parti de gauche ou même le communisme d’aujourd’hui, ne ressemblent plus vraiment à la vision de Carl Marx ou de Lénine. De nombreux philosophes, depuis l’antiquité ont élaboré des écoles de pensées bien connu jusqu’à aujourd’hui et ont malgré tout conservé leur credo.
Ces idéologies, qu’elles soient philosophiques ou mêmes religieuses ont toujours accompagné les sociétés et les civilisations dans leur essor et dans leur régression, mais aujourd’hui quelle vision accompagne notre société moderne ? Il y a peut-être une pénurie de philosophes autant que d’agriculteurs.
Tout le monde a entendu parler de l’épicurisme, du rationalisme, de l’idéalisme ou de l’existentialisme, du déterminisme ou bien de l’absurde, quelques principaux courants de pensées défendus par d’illustres philosophes tel que Platon, Aristote, Descartes, Sartre, Spinoza ou Albert Camus. En s’intéressant aux arguments de chaque penseurs, ils ressortent deux éléments intéressants :
Ils apparaissent que ces courants reflètent souvent l’expression des différents groupes d’individus que compose l’humanité, ces savants ont eu suffisamment de génie pour vulgariser et élaborer une philosophie distincte qui habite en chacun de nous, mais que nous ignorons parfois. On peut en effet observer que certaines personnes sont plus idéalistes que d’autres, certains n’attendent rien du monde comme le décrit camus dans ses romans, d’autres encore sont plus rationalistes, alors que celle-ci est plus émotionnelle, ou même matérialiste.
Ce bref argument ne représente bien sûr pas totalement la pensée complexe des ces brillants intellectuels. Mais la pensée qu’ils ont laissé à la postérité semble avoir une certaine faille, c’est qu’elle se place toujours en opposition à une autre philosophie, donc à une autre franche de l’humanité. Si ces écoles de pensées ont su élever intellectuellement les femmes et hommes, ne les ont-elles pas en même temps diviser ? C’est une simple interrogation.
La pensée matérialiste qui domine par exemple aujourd’hui dans notre société moderne semble être en opposition aux valeurs humaines ou au monde des idées tel que la défendu par exemple Platon. Nous le voyons dans les débats politiques et médiatiques qui ne traitent souvent que de « l’apparent » mais ont souvent du mal à aller au fond et à la racine des problèmes qui nécessitent plus de réflexion.
Le rationalisme et le libre-arbitre de l’esprit que René Descartes a brillamment défendu et qui a largement influencé toute l’Europe, semble un peu ignorer l’intelligence du cœur et des émotions, car comme l’a dit Blaise pascale « le cœur à aussi ses raisons, que la raison ignore ».
Jean-Paul Sartre a aussi défini une pensée pleine d’espoir, l’existentialisme, qui explique que chacun est maître de son destin, et cela, malgré la condition sociale de chaque personne, grâce à sa célèbre citation « l’existence précède l’essence ». Selon lui les objets qui sont crées ont une fonction prédéfinie mais pas l’être humain qui peut choisir sa nature et le rôle qu’il veut jouer. Mais derrière cette belle citation, il y un problème, car l’inverse est aussi valable : les objets peuvent aussi avoir différents fonctions, un véhicule par exemple peut servir de transport, mais peut servir aussi à une course sportive, elle peut rejoindre une collection, un couteau également peut servir à se nourrir mais aussi à se défendre ou à tuer… à l’inverse également, on peut considérer que l être humain possède une nature et une fonction, pour quelle raison ? C’est qu’il est le produit de la nature et de son environnement, hors nous savons que notre écosystème possède son équilibre et ses nombreux acteurs, nous compris, nous avons donc forcement un rôle dans cet écosystème, c’est à chacun de le trouver.
Le philosophe Spinoza nous a démontré que ce n’est pas la raison qui prend une décision mais que celle-ci n’est que le fruit d’une succession d’événement antérieur qui a conditionnée cette action, pensée très subtile. Mais comme le dit Sartre et Descartes, malgré un environnement ou une situation défavorable, nous pouvons prendre la bonne décision, et changer le cours de notre vie. Le déterminisme que défend Spinoza ne serait qu’un simple facteur mais pas l’élément déterminent dans nos décisions.
Nous voyons là que la plupart des philosophies entre en collision un moment ou un autre avec un autre aspect de notre personnalité, alors pourquoi ne pas essayer de réfléchir à un syncrétisme philosophique, une hybridation d’idées qui tente de réconcilier toutes ces écoles de pensées ?
J’ai pour ma part choisi une philosophie hybride, qui concile émotions, convictions et intentions, car il me semble que ces 3 éléments orientent principalement la pensée de la femme et de l’homme.
Notre état émotionnelle, comme l’explique par exemple Pascal, nous en apprend beaucoup sur nous-mêmes, scruter cette état en permanence, peut énormément nous aider dans nos relations sociales et dans notre bien-être mentale : mettre des mots sur une colère, une mélancolie, une tristesse ou même une joie, c’est prendre conscience de notre complexité et de notre état d’âme, qui change constamment, et que l’on ne peut enfermer dans une simple pensée.
Nos convictions également, qui se résume souvent à nos valeurs, à notre histoire, à nos points de vues et mêmes nos rêves, nécessitent aussi une introspection permanente, un doute ou un questionnement, pour mieux les définir ou les redéfinir.
La force de l’intention est une pensée qui a été peu traitée par les grands philosophes, mais cette simple idée peut nous interroger sur le sens de nos actes quotidiens, devenus souvent banales. Un théologien musulman du nom d’al Ghalazi qui a vécu au XIe siècle de notre ère, avait abandonné ses grandes fonctions et ses privilèges pour se concentrer sur ces intentions profondes, qu’il jugeait pervertis par son nouveau mode de vie.
Les grands sportifs également s’illustre grâce à cette force mentale qu’est l’intention et la volonté de réussir, de faire la différence.
Émotions, convictions et intentions, voila peut-être nos meilleurs alliés, pour le meilleur et pour le pire…