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Un visiteur du passé.

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Voilà maintenant deux ans que je découvre  cette époque où je vis  actuellement.. J’utilise en effet le verbe découvrir car je ne suis pas de ce siècle. Je viens d’une période plus reculée , ne me demandez pas comment j’ai atterri ici, car moi même je ne le sais pas exactement. Ai-je commis un sacrilège sans le savoir ? J’aimerais toutefois vous partager mon témoignage que je ne peux garder pour moi.
J’ai vu et entendu ici des choses qui dépassent mon entendement et dont je ne suis pas familier. Je n’arrive pas encore à en saisir le sens, seul mon oracle pourrait l’expliquer.
J’ai vu le peuple se nourrir, s’habiller et se soigner  convenablement , pourtant ces derniers ne cessent de se plaindre en parlant sans arrêt de misère et de pauvreté..
J’ai entendu  un chef de clan , ou  ce qu’ils nomment ici un politicien,  parler de paix, sur un conflit en particulier, ainsi qu’avec un pays voisin avec lequel ils sont en tension .  Pourtant, la majorité des tribus de ce pays  accuse ce chef de prêcher la haine..

J’ai visité ce pays qui ressemble pourtant à un paradis,  mais les gens ici disent pourtant vivre en enfer. Beaucoup veulent le quitter…pour diverses raisons.

Les hommes et les femmes ici ne se regardent pas vraiment et discutent encore moins entre eux, ils ont l’air d’être en recueillement, ou en communion avec un objet sacré entre leurs mains…Peut-être se cache-t-il pour prier ?

Justement ici, la religion est mal vue, elle a l’air d’être traquée,  persécutée,  on y ferme des  écoles religieuses, parfois sans raison apparente Alors que là d’où je viens, on me reproche en ce moment  de ne pas encore avoir baptisté mon dernier enfant.

En revanche, les images violentes sont tolérées partout,  la vulgarité est sur toutes les bouches, les boissons enivrantes sont sur toutes les tables des terrasses.. Je ne comprends pas vraiment, suis-je vraiment allé vers le futur ? Ou peut-être vers le passé ?

Les cathédrales et châteaux forts que nous avons péniblement construits avec nos mains sont bien là, mais étrangement vides. Seuls quelques étrangers curieux venant de pays voisins  y pénètrent, s’y baladent quelques instants et ressortent promptement.

Le noble travail de la terre et des mains aussi, est assez mal vu, ils disent gagner leur vie sur internet, on les paie pour des pubs qui passent sur leur chaîne me disent-ils.. je n’ai pas très bien saisi, peut-être est-ce encore trop tôt ?

Dans l’ensemble je dirais que l’on trouve beaucoup de choses dans cette société bruyante, infiniment plus que là d’oû je viens.  Mais mon misérable  pays commençait à me manquer, le silence,  ma  vieille ferme , mes quelques chevaux me  manquaient.

Encore une fois, je n’ai encore  rien compris, car on m’a expliqué que ce je cherchais, ce calme loin du bruit,  cette vie simple et austère qui me manquait, seuls les millionnaires pouvaient se l’offrir ici.

J’avais alors hâte de rentrer chez moi.

les vistiteurs

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